Avec Demy tout est permis !

Ce matin, direction la cinémathèque pour découvrir en avant-première l'exposition consacrée à Jacques Demy ! Et hop la capitale se dérobe sous nos pas pour laisser place au monde enchanté du cinéaste. On se balade dans la rue des Demoiselles, dans celle des Parapluies ou encore dans l'univers féerique de Peau d'âne ( définitivement ma salle préférée de l'exposition!). On apprécie la scénographie chronologique mais pas didactique qui nous emmène dans les décors des longs-métrages que l'on a aimés, au milieu des accessoires presque mythologiques (la peau d'âne et les robes de princesse utilisés pour le film par exemple). On se fige d'admiration également face aux photos, prises en majorité par Agnès Varda, d'une jeune Catherine Deneuve éblouissante de beauté. On entre un peu plus dans l'intimité de Jacques Demy à travers des cahiers de notes, des croquis ou des scénarios écrits de sa main. Bonus final la famille Varda/Demy nous ouvre sa petite cinémathèque qui contient aussi bien des films Disney (The Night Before Christmas, Blanche-Neige et les sept nains) que de grands classiques français ( Le carosse d'or de Jean Renoir, César et Rosalie de Claude Sautet, La Belle et la Bête de Jean Cocteau...) et étrangers (Malec chez les Fantômes de Buster Keaton, Chantons sous la pluie de Stanley Donan et Gene Kelly, Psychose d'Hitchcock...). Des films que Jacques Demy projetait sur un projecteur 16mm "assez cérémonieusement" selon sa fille Rosalie Varda, lors des vacances familiales sur l'île de Noirmoutier.

Deuxième bonus : une rencontre avec La famille Demy/Varda j'ai nommé la grande Agnès, Rosalie la fille et Mathieu le fils qui s'évertuent à préserver leur héritage à travers Ciné-Tamaris. Une entrevue émouvante grâce aux paroles bienveillantes et pleines d'humour d'Agnès Varda ( que l'on voudrait comme membre de notre famille!) qui "ne s'est occupée de rien" et a laissé ses enfants faire. Une rencontre comme une façon de les remercier elle qui en est "très fière" et dire qu'aujourd'hui "maintenant que la douleur est passée" (paroles de Rosalie Varda) ne reste plus que la joie des films enchantés et enchantants de Jacques Demy.

L'exposition démarre mercredi (en plus d'une rétrospective de l'oeuvre de Jacques Demy, que de débats et diverses animations) et prendra fin le 4 août prochain.