Je vous l'avais promis voici la critique de Mariage à l'anglaise qui sortira demain. Une comédie sentimentale assez balisée qui plaira aux accro du genre et aux fans de Simon Baker métamorphosé pour l'occasion en véritable sex-symbole !

La Comédie anglaise la plus drôle de ces dernières années

Mariage à l’anglaise, comme son titre le laisse supposer, lorgne d’avantage vers le film sentimental, que vers la comédie pure. Et pourtant le sacre du long-métrage par le jury au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez ceci s’ajoutant aux encarts présents un peu partout nous l’annonçant comme « la comédie anglaise la plus drôle de ces dernières années », nous promettaient une bonne grosse comédie à l’humour anglais absurde et déjanté comme il l’a été dans ses plus belles heures ( on pense aux Monthy Pythons bien-sûr). La présence de Dan Mazer en grand chef d’orchestre ( au scénario et à la réalisation ) confirmait nos attentes. Le cinéaste a en effet aidé Sacha Baron Cohen à donner vie aux comédies le plus débridées et politiquement incorrectes des 10 dernières années, Borat en tête, Brüno et plus récemment The Dictator.

Judd Apatow sors de ce corps

Ces trois comédies étaient ce que n’est définitivement pas Mariage à l’anglaise : originale. Si Mazer cherchait à sortir des sentiers battus de la comédie, il a définitivement raté son but. Le rire du long-métrage repose sur des saynètes assez indépendantes de l’ensemble, qui développent soit un comique de situation déjà vu- le jeune marié voulant mimer le mot « chatte » persiste à désigner l’entrejambe de la grand-mère de sa femme – soit de parole – avec le personnage cliché du meilleur ami lourdingue, qui place tous les deux mots des anecdotes sexuelles et déplacées. On est alors assez loin de cet humour anglais moins évident que de l’américain à la Judd Apatow duquel se rapproche ostensiblement celui de Mariage à L’anglaise. Si ce dernier parvient à nous faire sourire à plusieurs reprises, face à ces gags déjà visités, on ne rit jamais aux éclats.

La plus belle déclaration de désamour du cinéma

C’est le film sentimental qui réussit le mieux à Dan Mazer. L’homme a eu la bonne idée de nous faire suivre l’histoire d’amour d’un mari et de sa femme, mais seulement, pas l’un avec l’autre. Le finale romantique sera non pas une déclaration d’amour, mais une très belle de désamour suivie par, ce que l’on se retrouve étrangement à attendre dès le début du film : la demande de divorce. Nat et Josh ne sont simplement pas faits pour vivre ensemble. La première tombera amoureuse de Simon Baker, qui se transforme pour l’occasion en grand patron américain au sex-appeal surdéveloppé, et le deuxième l’a toujours été de Chloé, la pétillante Ana Faris, qu’il n’avait pas su retenir quelques années plutôt.

C'était bien essayé !

Si on se laisse assez convaincre par le quator, là encore Dan Mazer n’innove pas outre mesure, car si l’intention de départ était bonne, on se retrouve finalement devant une comédie sentimentale assez balisée, on a même le droit à un épilogue en forme de course poursuite sur le quai de la gare, quoi de plus classique ? De qui plus est, l’angle novateur du récit (ce n’est plus le triangle mais le carré amoureux) est également celui qui ralentira un peu l’intrigue ne nous laissant pas le temps de nous attacher vraiment aux personnages, ou à un couple en particulier, le temps lui étant imparti ne suffisant pas à développer les sentiments des personnages, comme ceux des spectateurs. C’était pourtant bien essayé !

simon baker